Françoise Hardy - Mon amie la rose


 
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 France Inter - 23 février 2003 - Rétrospective Hardy

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Jérôme
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Jérôme

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France Inter - 23 février 2003 - Rétrospective Hardy _
Message(#) Sujet: France Inter - 23 février 2003 - Rétrospective Hardy France Inter - 23 février 2003 - Rétrospective Hardy Default12Dim 26 Aoû 2007 - 10:18

France Inter - 23 février 2003 - Portrait de Françoise Hardy

Flash Back sur la carrière de celle, qui depuis des années délivre dans la pénombre, ses messages personnels.

Françoise Hardy née le 17 janvier 44, grandit dans le 9ème arrondissement de Paris. Sa mère Madeleine, aide-comptable, élève seule ses deux filles, Françoise et Michèle sa cadette.
Françoise fréquente l’institution religieuse de la Bruyère. Elle écoute George Guétary, Paul Anka, Charles Trenet, Cora Vaucaire, Brenda Lee, Cliff Richard, les Everly Brothers.
Pour fêter sa réussite au bac, son père l’éternel absent, lui offre une guitare, elle commence alors à écrire des chansons.
Etudiante en allemand, elle devient une élève du petit conservatoire de Mireille durant deux ans.

Révélée dans l’émission « Salut les copains » en été 62 avec la chanson « J’suis d’accord ». Elle signe un contrat avec les disques Vogue et sort son premier 45 T« Oh oh, chéri » avec sur la face B la chanson : « Tous les garçons et les filles ». Le titre fait fureur.
En peu de temps il devient un standard de la vague yéyé qui s’amorce. Pour accompagner la chanson, le réalisateur Claude Lelouch, alors débutant, est engagé pour tourner un scopitone, l’ancêtre du clip.

Vendu à deux millions d’exemplaires, l’album « Tous les garçons et les filles » (62) (Le temps de l’amour, Oh oh chéri, Tous les garçons et les filles ...) est en tête de tous les hits parades Européens.
Françoise Hardy dit avoir honte de toutes ses premières chansons.
Dans le magazine les inrockuptibles de juillet 2000, elle déclare :
« Elles étaient à la fois mauvaises et mal réalisées. La seule chose qu’elles possédaient et qui m’aide à comprendre que certaines personnes les apprécient, c’est le charme de la naïveté, la fraîcheur. C’est tout. Sinon, ça ne vaut rien du tout. »

Françoise Hardy est l’une des rares idoles de ces années 60 à être auteur-compositeur.
Son compagnon de l’époque, le photographe Jean-Marie Périer, la pousse vers le cinéma. Elle tourne dans « Château en Suède » de Roger Vadim en 62 « Une balle au coeur » 65, « Grand Prix » de Frankenheimer dernier film en 66 avec Yves Montand. Et fait quelques apparitions dans « Masculin-Féminin » de J.L.Godard, « What’s new Pussycat » aux côtés de Peter Sellers.
La jeune fille fait la une de Paris-Match. C’est l’explosion de l’idole yéyé. Son physique filiforme inspire les grands couturiers, couverte de métal par Paco Rabanne, à géométrie variable avec Courrèges et très fashion, vêtue de la mini jupe de Mary Quant . Romantique, douce et mélancolique, la jeune fille est irrésistible.

En 1963 « Le premier bonheur du jour » reçoit le grand prix de l’académie Charles Cros et la même année elle passe à l’Olympia en première partie de Richard Anthony.
Son registre, le rock lent, le twist et le slow.
Une succession d’albums et de tubes : 1964 « Mon amie la rose » (Je n’attends plus personne, Mon amie la rose, Pourtant tu m’aimes, Tu ne dis rien... »

La même année, Françoise quitte Jean-Marie Périer pour Jacques Dutronc. Elle achète une maison en Corse.
elle enregistre à Londres plusieurs titres en anglais et notamment avec John Paul Jones le futur Led Zeppelin.

1968 , La jeune Françoise fait aussi sa révolution avec : « Comment te dire adieu » (Comment te dire adieu, Étonnez-moi Benoît, Il n’y a pas d’amour heureux (Brassens), La mésange (la sabia de Carlos Jobim), l’anamour, la mer, la rue des coeurs perdus, Parlez-moi de lui, Suzanne (Léonard cohen), Où va la chance ( Joan Baez ).

Dans cet album des reprises de Georges Brassens, Léonard Cohen, Carlos Jobim, Charles Trenet, Joan Baez mais aussi « Etonnez-moi Benoît » de l’écrivain Patrick Modiano... et « l’anamour » de Gainsbourg

Françoise dit adieu à sa jeunesse, les temps ont changé, elle aussi.
L’adolescente mue en douceur .
Elle donnera son ultime concert au Savoy de Londres en 1968.
« Je n’ai aucune facultés requises pour faire de la scène » explique t-elle «mes limites physiques, mon introversion, mon émotivité m’empêchent d’assurer normalement un tour de chant. »
Françoise aborde la nouvelle décennie avec deux albums : « Germinal » et « soleil »

La femme se préfigure à travers l’album « La Question » Fait en collaboration avec la guitariste Brésilienne Tuca. Des textes simples et des arrangements intemporels.
L’année suivante : « Love songs » en anglais, réédité en 2000 sous le titre « If you listen ». Marque une charnière dans la carrière de Françoise. Plus que jamais mélancolique la jeune femme a coupé les ponts avec son passé.

Dans son album « Et si je m’en vais avant toi » sorti en 72, la jeune femme aborde d’autres styles musicaux, du Folk à la country, du blues au rock. Sa vie prend un nouvel éclairage.

1973 sera une année majeure pour Françoise.
À 29 ans, elle met au monde son fils Thomas, et relance sa carrière avec un album sur lequel elle s’est adjoint le talent de Michel Berger.
« Message personnel » (73)

Avec l’album « Entracte », ses productions minimaliste du début cède définitivement la place à des chansons plus élaborées. Elle retrouve son amie Catherine Lara, Hugues de Courson, le directeur artistique des années 70. Compositeurs et arrangeurs sont au service de sa plume qu’elle affine pour une radiographie intime d’une femme plus mature. Françoise se forge une réputation d’auteur. Sa seule justification d’auteur et d’interprète, dit-elle, c’est de parler de ses angoisses, de ses tristesses et de ses désespoirs, les choses qu’elle connaît le moins mal. La jeune femme excessive est plus familiarisée avec des sentiments violents. Dutronc, quand à lui, déclare ne pas pouvoir écouter ses chansons, qui lui donnent le cafard.

Sous la houlette de Gabriel Yared, la timide jeune femme, fait un retour commercial plus funky de 77 à 83
Tout d’abord avec «Star » en 77, suivra le remarquable album « Musique Saoule »(78 pour lequel le trio Jonasz/ Goldstein et Yared lui composent des musiques ludiques et tendres. Françoise n’écrit presque plus, elle s’adonne avec passion à ses travaux d’astrologie et de graphologique.

Les titres phares pour une nouvelle Hardy, l’égérie de la nouvelle génération, solitaire et mélancolique « Gin tonic » (80), (Gin tonic, Juke box, Seule comme une pomme, et son Jazzy rétro satanas). Outre son union officialisée en 81, Françoise continue paisiblement son parcours sans fautes. Avec l’album «À Suivre » (81), au fil de ses albums se profile le portrait d’une femme en souffrance et terriblement sentimentale.
Françoise change en douceur, elle a coupé ses cheveux.
« Quelqu’un qui s’en va » l’année suivante.
Le malaise s’accentue. Françoise est emprise à un univers hostile.

La chanteuse renforce perpétuellement son équipe. Parmi les nouveaux venue, Louis Chédid, qui lui écrit en 83 la superbe chanson :« moi vouloir toi ». Daho, Dutronc, Sheller participent en 88 à son disque d’adieu : « Décalages »
Introvertie, solitaire et pessimiste, Françoise tourne le dos aux spots lights pour se consacrer essentiellement aux astres.

Durant cette période, Françoise souffre d’un déficit d’image, dû à ses propos pour le moins maladroits.
Ce qui l’a fait bouillir, elle s’en explique :
« Ce sentiment que la gauche cherchait tellement à annexer les artistes, d’ailleurs tous trop contents de leurs récompenses, comme de grands enfants .... »
« Je suis réactive et soupe au lait. Je m’en veux presque tout le temps de dire des choses exagérées et trop vite jugées. Mes propos de l’époque sont tout a fait regrettables.... Je ne suis pas de gauche »
Accusée de sympathies pour l’extrême droite, elle s’en défend en parlant de Le Pen, dans le journal libération en Juin 92. Je cite :
« Ce qu’il est et ce qu’il véhicule est tellement ostensiblement dangereux et répugnant qu’il me semblait implicite que je pouvais le dire sans être suspecte de le soutenir pour autant.
Comme il est brillant dans les joutes oratoires télévisuelles, je l’ai souligné, et on m’a cataloguée sympathisante de ce sale type »
Françoise se cloître chez elle, écrit pour d’autres chanteurs comme Julien Clerc, Guesh Patti, ou Alain Lubrano et monte une société d’édition musicale avec dans son catalogue des artistes comme : Jacques Dutronc, Alain Lubrano, et Rodolphe Burger....
En 1994, elle donne les prévisions astrologiques sur RFM, et participe au disque de Malcolm McLaren « Paris Paris » (94),

Elle fait de nouveau parler d’elle avec le duo «To The End » qu’elle co-écrit avec Blur, et le livre « Françoise Hardy, superstar et ermite » sorti aux éditions Grancher, co-signé par son fan N°1, Etienne Daho, et Jérôme Soligny.

Après une rupture de 8 ans, la citadine agoraphobe revient sur sa décision, et sort un nouvel opus en 96 : « Le danger ».
Un disque électrique et tendu dont les musiques sont signées par Alain Lubrano et Rodolphe Burger.
Le 8 mai 96, elle déclare lors d’un entretien pour le magazine Télérama :
« Les médias nous parlent en long et en large, sans interruption, de catastrophes, de folie, de violence, de guerre, de mort. Cette intoxication permanente engendre, en tout cas chez moi, qui suis impressionnable, la peur de mettre le nez dehors, et cette peur constitue un danger encore plus sournois : celui de ne pas vivre. Car, au fond, tout est dangereux Si vous vous exprimez, vous courez le danger d’être mal compris et mal jugé ; si vous aimez, vous courez le danger de souffrir ; si vous manger, vous risquez l’empoisonnement ; si vous voyagez, vous risquez l’accident, etc ... »
Après la période poétique et rêveuse de son adolescence, puis celle des bleus à l’âme, Françoise, la cinquantaine passée, pointe du doigt ses tourments.

L’écriture est un exutoire.
Dans le journal le monde en avril 96, Françoise Hardy déclare
« C’est un deuil psychologique que j’ai fait avec ce disque. C’est la fin d’une période de ma vie : il me faut passer de la passion au détachement sans sombrer dans l’indifférence... J’ai toujours vécu dans les tourments de la passion que je me suis moi-même créée. Étant misanthrope, quand je m’attache à quelqu’un, cela prend une énorme importance. Quand j’étais enfant, j’éprouvais des sentiments démesurés pour ma mère. Je suis étonnée d’avoir vécu une telle violence, si longtemps, et d’être encore vivante »


En 1996, elle brosse son portrait pour le journal Libération :
« Ma réalité est effectivement celle d’une personne asociale, introvertie, tourmentée par toute sorte de peurs et de doutes, émotive... Pas méchante, c’est vrai, mais empotée, Pas très grosse non plus. Bien qu’abusant du bon Bordeaux. Dolente sûrement mais pas indolente ; assez speedée finalement, insomniaque. »
Préparer un nouvel album devient, pour elle, de plus en plus angoissant, difficile et long. Il lui faudra quatre ans pour écrire « Clair-obscur » publié en 2000.
Sur la pochette, une photo du fidèle ami, Jean-Marie Pèrier. Image sépulcrale « J’avais l’impression d’être sur mon lit de mort » dira t-elle.

Le danger semble s’être un peu éloigné, le calme revient. Nostalgie, sérénité amoureuse, Alain Lubrano compose des saveurs douces et amères. Françoise reçoit le grand prix de la SACEM, ce qui la laisse parfaitement indifférente. Elle se dit sensible uniquement aux disques d’or qui récompensent le travail de toute une équipe.
Sur cet album, une série de duos avec Iggy Pop, Étienne Daho, Ol, le jeune reggaeman camerounais Olivier Ngog, et bien sûr Jacques Dutronc, pour la reprise de « Puisque vous partez en voyage » de Mireille et Jean Nohain. C’est leur second duo depuis 1978 « Brouillard dans la rue Corvisart ». Le plus gros succès de Françoise depuis Partir quand même en 88. Une réussite vécue en famille, puisque Thomas Dutronc y joue de la guitare.

D’autres reprises comme celles de So sad des Everly Brothers , une adaptation de Tears de Django Reinhardt, un thème de Eric Clapton et quelques anciens titres de son répertoire.
Françoise Hardy amoureuse des mélodies et toujours bien inspirée, a su encore une fois s’entourer de musiciens et de compositeurs de talents pour façonner son univers en demies-teintes et en murmures .

Réfugiée dans ses livres, ascétique et casanière, en Mars dernier, elle quitte son isolement pour sortir chez Virgin une compilation qui a pour titre : « Messages Personnels »
Pour l’occasion, elle a sélectionné elle-même les 23 titres balayant ses 40 ans de carrière.

Au cherche midi éditeur, elle vient également de sortir un livre sur l’astrologie intitulé « Les rythmes du Zodiaques ».
Elle définit l’astrologie comme une science humaine, un outil de connaissance de soi et des autres. « J’ai l’impression d’avoir gagné en discernement » dit-elle

« Je trouve le monde de plus en plus terrifiant... Et la réalité de la mort m’est toujours aussi difficile à accepter ». Précise et honnête dans ses propos, sobre et distante comme à l’accoutumé, Françoise Hardy continue de ballader son mètre soixante douze et son âme en peine, sur notre planète musicale.
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